Question:
Mémoire vive des animaux?
ceubex
2008-04-26 14:28:03 UTC
Parait que les poissons rouges c'est 3 secondes.
Donc quand ça fait un nouveau tour de bocal c'est une nouvelle aventure qui commence.
Pourriez vous me donner celles d'autres animaux (genre souris, insecte, oiseaux, mollusque, grenouille, singe, etc)
Trois réponses:
๑۩۞۩๑Lou.Gorp๑۩۞۩๑
2008-04-27 01:19:24 UTC
Nul ne sait si le poisson rougea une conscience mais, selon les spécialistes, les poissons ont bien plus que les 3 secondes de mémoire sensées faire de leurs tours de bocal une découverte perpétuelle. En réalité, leurs souvenirs sont durables et leur mémoire spatiale exceptionnelle. Ainsi, des poissons arc-en-ciel entraînés à trouver un trou dans un filet pour s'en échapper apprennent en cinq essais, et 11 mois plus tard, ils réussissent encore l'exercice du premier coup. Les poissons peuvent même apprendre à éviter le filet en s'observant l'un l'autre, ce qui rend les grands bancs plus performants que les petits. Cette capacité d'imitation leur permet de transmettre une « culture », telle qu'un chemin de migration, d'une génération à l'autre.



Parce qu'ils sont le premier maillon de l'évolution des vertébrés, les poissons ont la réputation tenace d'avoir un cerveau moins performant que les maillons suivants (amphibiens, reptiles, oiseaux et mammifères) ; bref, d'être idiots. Il n'en est rien. Ces animaux froids et visqueux sont capables de stratagèmes machiavéliques, de comportements sociaux aussi complexes que la punition ou la réconciliation, de coopérer contre un prédateur. Certains utilisent des outils comme un caillou pour casser un délectable oursin, construisent des nids, entretiennent un jardin d'algues goûteuses en éliminant les mauvaises, etc… Pas étonnant qu'en 400 millions d'années, toutes les eaux de la planète aient été conquises par ces créatures à l'exceptionnelle ; diversité : 28 500 espèces connues, plus que toutes les autres espèces de vertébrés.



Certaines particularités physiques nous ont permis de devenir l'espèce dominante. Mais les autres espèces ont aussi des atouts qu'une vision anthropocentrique du règne animal nous a fait ignorer. D'un point de vue biologique et génétique, nous sommes d'une grande banalité. Pour s'en convaincre, il suffit de comparer notre patrimoine génétique à celui d'un chimpanzé : 99 % de similitudes. Mais si nos gènes codent pour les mêmes protéines, ce codage est contrôlé par des micro-ARN qui déterminent où et quand le processus aura lieu, et par voie de conséquence quels types de cellules vont se former. Certains de ces micro-ARN sont spécifiques à l'homme et pourraient expliquer pourquoi notre cerveau est si différent de celui d'un chimpanzé malgré leur ressemblance génétique.

Pourtant, notre supériorité mentale n'est pas aussi flagrante qu'on l'a cru. Les grands singes savent communiquer, utiliser des outils et en transmettre l'apprentissage à leurs petits. Ils peuvent aussi élaborer des stratégies et faire preuve d'intelligence sociale, c'est-à-dire comprendre les pensées d'autrui et modifier leur comportement en conséquence. Ainsi, un chimpanzé peut se dire : « je pense que tu penses que… ». Et des primatologues allemands estiment que les bonobos ont même la capacité d'envisager l'avenir et de prévoir leurs besoins futurs.

Pour acquérir le langage, nous avons dû abandonner certaines compétences

Notre connaissance des grands singes est encore limitée car la plupart des recherches ont été menées sur des animaux isolés de leur communauté. En outre, il s'agissait bien souvent de répondre à des questions anthropocentriques comme: un chimpanzé peut-il apprendre notre langage?

Mais on ne sait pas grand-chose de la façon dont ces singes perçoivent le monde et, dans certains domaines, leurs compétences dépassent les nôtre. En particulier la mémoire a court terme. Au jeu de Memory (assemblage de figures par paires), un jeune chimpanzé bat toujours un humain. Peut-être parce due l'acquisition du langage a nécessité que notre cerveau abandonne certaines compétences, notamment un peu de cette mémoire. Celle des enfants diminue d'ailleurs quand le langage est acquis. Les chimpanzés sont aussi meilleurs que nous pour reconnaître un visage à l'envers, talent utile quand on aime se suspendre aux arbres tête en bas.

Ils peuvent mémoriser près de deux cents espèces végétales, leur emplacement naturel et leur usage parfois médicinal. Il reste encore beaucoup à apprendre aussi sur les autres espèces. On vient seulement de découvrir que, comme les grands singes et l'enfant à partir de 6 à 12 mois, le dauphin et l'éléphant comprennent ce qu'ils voient dans un miroir : par exemple une tache de couleur placée sur leur corps, invisible autrement et que l'animal essaie d'enlever. Une forme d'intelligence d'autant plus stupéfiante qu'elle n'a pas d'intérêt pour leur survie, à moins que la conscience de soi ne soit indispensable à l'empathie, donc à l'intelligence sociale. Les chercheurs sont de plus en plus nombreux à penser que celle-ci ne se limite pas aux mammifères. Mais là où les animaux « bidouillent », l'homme excelle. Il a en particulier une capacité d'adaptation environnementale bien supérieure à la plupart des autres espèces puisqu'il peut modifier son milieu à son plus grand bénéfice et, quelquefois aussi, son plus grand risque. Grâce à son cerveau bien sûr, mais aussi grâce à cet outil fabuleux qu'est la main humaine, la seule dotée d'un pouce parfaitement opposable aux autres doigts, d'où sa force et sa précision.



En espérant avoir répondu à ta question…



Amicalement…
zoubida c
2008-04-27 11:25:19 UTC
mon chat a été capturé une fois par des employés d'un refuge pour animaux (regrettable erreur) alors maintenant il a toujours peur des camion, le pauvre!
Charles Morlais
2008-04-26 21:36:20 UTC
T'es pas un peu malade ?


Ce contenu a été initialement publié sur Y! Answers, un site Web de questions-réponses qui a fermé ses portes en 2021.
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