Question:
commet expliquez vous Les deux volets du darwinisme? merci d avance?
Ussamah H
2006-08-07 06:02:07 UTC
Les deux volets du darwinisme
Les idées que Darwin exprime dans L'Origine des espèces se composent de deux volets :
- les nouvelles espèces apparaissent comme une descendance modifiée d'espèces ancestrales.
- la sélection naturelle est le mécanisme de l'évolution. Elle repose sur l'inégalité des chances de reproduction. Cette inégalité résulte des variations qui existent entre les individus de toute une population et de la tendance à produire plus de descendants que les individus mal adaptés; par conséquent, ils transmettent leurs caractères favorables.
Quatre réponses:
Agathe J.
2006-08-07 06:16:53 UTC
Le principe de fond est le suivant : dans les deux cas, ce sont les mutations génétiques qui permettent l'évolution. A chaque reproduction cellulaire existe un risque de copie mal faite. Souvent ces mutations sont réparées toute seules, et la majorité est "muette" (n'entraine pas de conséquences sur le phénotype).

Mais il arrive que des mutations non réparées s'expriment, surtout lorsqu'elles touchent les cellules sexuelles et sont donc transmissibles.

De plus, certains gènes recessifs ne s'expriment chez la descendance que s'ils sont en quantité suffisante. Si l'effet des gènes recessifs est trop important sur la descendance, celle-ci ne sera pas viable. Mais il arrive que la descendance naisse avec un handicap, ou encore un avantage. Comment déterminer si c'est l'un ou l'autre ? C'est selon l'environnement !

Je vais te citer deux exemples connus où l'environnement conditionne le phénotype : les phalènes du bouleau en Angleterre, et l'anémie falciforme dans les pays où existe le paludisme.



Tout ca pour dire que, certes, l'évolution se fait génération après génération, mais en plus de la reproduction, il ne faut pas oublier deux facteurs-clé : la cause (les mutations) et la conséquence (l'environnement).

Je suis dispo si ce n'est pas clair ou pas complet
2006-08-11 08:59:32 UTC
Théorie de Darwin







C'est lors de son voyage aux Galapagos que Darwin commença à élaborer sa théorie. En effet, tandis que l'équipage du Beagle faisait des relevés, pour cartographier les portions mal connues du littoral sud-américain, il débarquait et amassait par milliers des spécimens de végétaux et d'animaux. C'est suite aux observations qu'il a effectuées sur ces spécimens qu'il constata qu'au-delà de leurs adaptations particulières, les espèces végétales et animales des différentes régions du continent présentaient toutes des caractéristiques sud-américaines et qu'elles se distinguaient nettement des espèces européennes. De plus, les singularités de la distribution géographique des espèces intriguèrent Darwin.







À l'époque où le Beagle quitta les Galapagos, Darwin avait lu les Principes de géologie de Lyell. Cette lecture et l'expérience des Galapagos amenèrent Darwin à douter de la position de l'Église.







LES DEUX VOLETS DU DARWINISME



Le darwinisme a deux grands volets, D'une part, il fonde l'unité et la diversité du vivant sur l'évolution. D'autre part, il explique l'évolution par la sélection naturelle.



Ascendance commune



Dans la première édition de L'Origine des espèces, Darwin n'a pas employé le mot «évolution», lui préférant l'expression descendance modifiée. Pour Darwin, tous les organismes descendaient d'un prototype inconnu qui avait vécu dans un passé lointain. En se répandant dans les divers habitats au fil des millions d'années, les descendants de cet organisme primordial accumulèrent les modifications, ou adaptations, qui les rendirent aptes à des modes de vie particuliers. Dans la conception darwinienne, l'histoire de la vie se présente comme un arbre: d'un même tronc jaillissent des branches qui se ramifient jusqu'aux extrémités des ramilles vivantes, symboles de la diversité actuelle des organismes. À chaque fourche de l'arbre évolutif se trouve l'ancêtre d'une série de lignées. Les espèces étroitement apparentées, tels le Chat domestique et le Lion, ont beaucoup de caractéristiques en commun parce que la lignée à laquelle ils appartiennent s'étend jusqu'au plus petits rameaux de l'arbre. La plupart des branches de l'évolution, et même quelques-unes des principales, forment des culs-de-sac; environ 99% des espèces qui ont vécu sur la Terre se sont éteintes.







Sélection naturelle et adaptation



Darwin a surtout consacré son livre, L'Origine des espèces, à la description de l'adaptation à leur milieu, au moyen de la sélection naturelle, des diverses populations. Il y consacre peu d'espace à l'origine des espèces.



Ernst Mayr a décomposé la théorie darwinienne de la sélection naturelle en cinq propositions d'où découlent trois inférences (MAYR, Ernst, The Growth of Biological Tought: Diversity, Evolution and Inheritance, Mass., Harvard university Press, 1982 ):



Proposition 1: Toutes les espèces ont une telle fertilité potentielle que leur effectif s'accroîtrait de manière exponentielle si tous les descendants engendrés se reproduisaient.



Proposition 2: En dehors des fluctuations saisonnières, la plupart des populations ont normalement une taille stable.



Proposition 3: Les ressources naturelles sont limitées.



INFÉRENCE 1: La production d'un nombre d'individus trop élevé pour les ressources du milieu entraîne une lutte pour l'existence entre les membres d'une population, et une fraction seulement des descendants survivent à chaque génération.



Proposition 4: Les caractéristiques des individus d'une population varient énormément; il n'existe pas deux individus identiques.



Proposition 5: Les variations sont en grande partie héréditaires.



INFÉRENCE 2: Dans la lutte pour l'existence, la survie n'est pas laissée au hasard: elle dépend en partie de la constitution héréditaire. Les individus qui, grâce aux caractères dont ils ont hérité, sont les plus aptes à affronter leur milieu produisent vraisemblablement plus de descendants que les individus moins aptes.



INFÉRENCE 3: Les individus n'ayant pas la même aptitude à la survie et à la reproduction, la population se modifie graduellement, et les caractères favorables s'accumulent au fil des générations.



La sélection naturelle correspond à l'inégalité des chances de reproduction, et son produit est l'adaptation des organismes à leur milieu. Même si certaines variations ne comportent que des légers avantages par rapport à d'autres, les variations favorables s'accumulent dans une population car, au fil des générations, la sélection naturelle les perpétue au détriment des autres.



Par conséquent, la sélection naturelle repose sur une interaction entre le milieu et la variabilité inhérente à toute population. Les variations résultent des mécanismes aléatoires de la mutation et de la recombinaison génétique, mais la sélection naturelle quant à elle n'est pas un phénomène aléatoire. Les facteurs du milieu posent des conditions précises au succès reproductif.



La lutte pour l'existence naît de la production excessive d'individus. La population humaine croît plus rapidement que les ressources. Ce déséquilibre entraîne des souffrances: la maladie, la famine, la misère et la guerre, Il semble que la capacité de se reproduire à l'excès caractérise toutes les espèces. Sur le grand nombre d'œufs pondus, de jeunes mis au monde et de graines disséminées, une petite fraction seulement d'individus terminent leur développement et se reproduisent à leur tour. Les autres sont dévorés, affamés, malades, inféconds ou de quelque autre manière empêchés de se reproduire.



À chaque génération, des facteurs du milieu favorisent certaines variations héréditaires et en défavorisent d'autres. L'inégalité du succès reproductif fait en sorte que les caractères favorables se répandent davantage que les caractères défavorables dans la génération suivante. Mais la sélection peut-elle réellement causer un changement substantiel dans une population? Darwin répondit par l'affirmative en invoquant la sélection artificielle, le procédé qui consiste à croiser les organismes possédant les caractères qu'on désire perpétuer. Les espèces végétales et animales que nous cultivons et élevons pour nous nourrir ont peu de ressemblances avec leurs ancêtres sauvages.



Si la sélection naturelle engendre autant de changements en un laps de temps relativement court, se disait Darwin, alors la sélection naturelle devrait produire des modifications considérables sur des centaines ou des milliers de générations. Darwin postulat donc que la sélection naturelle, opérant dans divers contexte et sur de très longues périodes, expliquait l'entière diversité du vivant. Pour Darwin, la nature ne faisait pas de saut: elle accumulait graduellement des changements ténus. Le gradualisme est à la base du darwinisme.







Quelques subtilités de la sélection naturelle



La sélection naturelle comporte quelques subtilités qu'il convient d'expliquer. La première concerne l'importance des populations dans l'évolution. Pour l'instant, nous définirons une population comme un groupe d'individus interféconds qui appartiennent à une espèce donnée et qui se trouvent dans une même région géographique. La population représente la plus petite unité capable d'évolution. La sélection naturelle met en jeu des interactions entre les individus et leur milieu, mais les individus n'évoluent pas. L'évolution ne peut se mesurer qu'en termes de changement dans les proportions des variations au sein d'une population au cours de générations successives. De plus, la sélection naturelle intervient uniquement sur les variations héréditaires. Nous l'avons vu, un organisme se modifie à la suite de ses expériences, et ses caractères acquis peuvent même favoriser son adaptation au milieu; cependant, rien ne prouve que les caractères acquis se transmettent génétiquement. Nous devons faire la distinction entre les adaptations qu'un organisme acquiert du fait de ses actions et les adaptations innées qui apparaissent graduellement dans une population par sélection naturelle.



Il faut également souligner que les rouages de la sélection naturelle dépendent du temps et de l'espace; les facteurs du milieu varient d'un endroit à l'autre et d'une époque à l'autre. Ce qui constitue une adaptation dans une situation peut devenir inutile, voire nuisible dans des circonstances différentes.











LES SIGNES DE L'ÉVOLUTION



L’évolution laisse des signes observables. Ainsi, l’histoire de la civilisation examine les écrits anciens, mais elle peut aussi reconstituer l’évolution des sociétés en décelant ce qui reste du passé dans les cultures modernes. De même, l’évolution biologique a laissé des traces : elles se trouvent dans les archives géologiques et dans les vestiges historiques que conservent les organismes modernes. Darwin s’appuya principalement sur la biogéographie et sur la paléontologie pour avancer l’idée d’ascendance commune. Mais, la biologie n’a pas cessé de progressé depuis Darwin et les découvertes modernes, notamment celles de la biologie moléculaire, continuent de renforcer l’évolutionnisme.







Biogéographie



Le concept d’ascendance commune vint d’abord à Darwin par l’étude de la distribution géographique des espèces, la biogéographie. Les îles abritent beaucoup d’espèces endémiques, des espèces indigènes qui ne se retrouvent nulle part ailleurs, mais étroitement apparentées à des espèces du continent le plus proche ou d’une île voisine. Pourquoi les espèces peuplant une île sont-elles plus étroitement apparentées aux espèces du continent le plus proche plutôt qu’à celles d’une île écologique semblable située ailleurs dans le monde (quand bien même l’environnement du continent est parfois fort différent )? L’interprétation darwinienne veut que les espèces modernes habitent dans telle ou telle région parce qu’elles descendent d’ancêtres qui ont vécu là.







Archives géologiques



Le darwinisme veut que les transitions évolutives laissent des marques dans les archives géologiques. De fait, les paléontologues ont découvert de nombreuses formes de transition qui relient des fossiles anciens aux espèces modernes. Par exemple, une série de fossiles révèle les changements de la forme et de la taille du crâne qui ont marqué la transition des Reptiles aux Mammifères. Chaque année, des paléontologues dévoilent d’importants chaînons reliant les formes contemporaines et leurs ancêtres. Au cours des dernières années, par exemple, les chercheurs ont trouvé des fossiles qui rattachent les Baleines à leurs prédécesseurs terrestres.







Taxinomie



Bien que fixiste, Linné a fourni à Darwin quelques-unes des preuves les plus décisives à l’appui de l’ascendance commune. En effet, Linné avait reconnu que malgré leur diversité, on pouvait classer les organismes en « groupes subordonnés à d’autres groupes » (selon l’expression de Darwin ). Voici les principales catégories taxinomiques :



Règne



Embranchement



Ordre



Famille



Genre



Espèce



Pour Darwin, la hiérarchie linnéenne révélait les ramifications de l’arbre évolutif : les organismes situés aux différents niveaux taxinomiques descendent d’ancêtres communs.





Anatomie comparée



L’ascendance commune se matérialise dans les ressemblances anatomiques entre les espèces d’une même catégorie taxinomique. Ainsi, les membres antérieurs de l’Humain, du Chat, de la Baleine, de la Chauve-Souris et de tous les autres Mammifères se composent des mêmes éléments osseux, bien que ces appendices remplissent des fonctions fort différentes. La similitude morphologique résultant d’une ascendance commune est appelée homologie, et les structures semblables constituent des structures homologues. L’anatomie comparative s’accorde avec toutes les autres preuves attestant que l’évolution est un processus de modification au cours duquel les structures ancestrales destinées à une fonction se modifient pour en remplir de nouvelles.



Dans l'ordre: humain, chat, chauve-souris, baleine







Embryologie comparée



Le développement embryonnaire des organismes étroitement apparentés comprend des stades semblables. À ce stade du développement, les ressemblances entre les Poissons, les Grenouilles, les Serpents, les Oiseaux, les Humains et tous les autres Vertébrés ressortent davantage que les différences. L’embryologie comparée parvient souvent à déceler une homologie entre des structures qui se modifient tellement en cours de développement que l’examen de leurs formes adultes ne révélerait pas leur origine commune.



Biologie moléculaire



Les évolutions évolutives entre les espèces se matérialisent dans leur ADN et dans leurs protéines, autrement dit dans leurs gènes et dans les produits de leurs gènes. Si les séquences de monomères sont semblables dans les gènes et dans les protéines des deux espèces, elles représentent probablement des copies de séquences originales appartenant à un ancêtre commun.



L’hypothèse la plus audacieuse de Darwin, celle qui voulait que toutes les formes de vie s’apparentent dans une certaine mesure parce qu’elles descendent des mêmes organismes primordiaux, a aussi été confirmée par la biologie moléculaire. La quasi-universalité du code génétique constitue une preuve de plus à l’appui des idées de Darwin.





















L'EVOLUTION SELON DARWIN





Les premiers arguments solides en faveur de l'évolution furent publiés en 1859 par Charles DARWIN, sous le titre L'Origine des espèces.

L'évolution est l'ensemble des changements que la vie a subis depuis son apparition.



I- Avant Darwin





Platon et Aristote niaient l'évolution. Aristote, en particulier, croyait que les espèces étaient fixes et qu'elles occupaient chacune un échelon dans une échelle allant des formes les plus simples aux formes les plus complexes.

Le parti pris contre l'évolution était alimenté par les partisans de la théologie naturelle, qui prenaient au pied de la lettre le récit biblique de la Création.

Pour Cuvier, la succession des espèces fossiles dans les strates géologiques s'expliquait par des catastrophes qui avaient anéanti toutes les formes de vie.

Les géologues Hutton et Lyell avancèrent que les changements profonds de la surface terrestre résultent d'actions lentes mais continuelles.

Avant Darwin, De Lamarck (1809) formula une théorie de l'évolution selon laquelle les organismes transmettent à leurs descendants les caractères qu'ils acquièrent en interagissant avec leur milieu, ce qui augmente le degré de complexité et d'adaptation des espèces. Toutefois, on sait aujourd'hui que les caractères acquis ne sont pas transmissibles.



II- Origine du darwinisme





Il semble que les idées de Darwin commencèrent à se former au cours du voyage qu'il effectua sur le Beagle en qualité de naturaliste. Il s'étonna de la distribution géographique des espèces qu'il observa alors, notamment aux îles Galapagos, et des relations qui les unissaient. Il en vint peu à peu à penser que les nouvelles espèces émergent de formes ancestrales par suite de l'accumulation graduelle d'adaptations.

Après maintes tergiversations, Darwin publia L'Origine des espèces après avoir lu le manuscrit de Wallace, un naturaliste qui avait formulé de son côté la théorie de la sélection naturelle.



III- Les deux volets du darwinisme





Les idées que Darwin exprime dans L'Origine des espèces se composent de deux volets :

- les nouvelles espèces apparaissent comme une descendance modifiée d'espèces ancestrales.

- la sélection naturelle est le mécanisme de l'évolution. Elle repose sur l'inégalité des chances de reproduction. Cette inégalité résulte des variations qui existent entre les individus de toute une population et de la tendance à produire plus de descendants que les individus mal adaptés; par conséquent, ils transmettent leurs caractères favorables.



IV- Les signes de l'évolution





La biogéographie fut le premier indice qui suggéra à Darwin le concept d'ascendance commune. Il remarqua en effet que les espèces insulaires s'apparentaient plus étroitement aux espèces continentales qu'aux espèces vivant sur des îles éloignées, mais écologiquement semblables.

De plus, les données fournies par le paléontologie sont compatibles avec les autres catégories de preuves à l'appui de l'évolution.

La taxinomie hiérarchique s'accorde avec le principe d'ascendance commune.

Les structures homologues attestent un processus de remodelage évolutif.

L'étude du développement embryonnaire révèle des homologies indiscernables chez les individus adultes. L'organogenèse récapitule l'évolution (Haeckel).

L 'ADN et les protéines des espèces étroitement apparentées présentent des similitudes incontestables
astroboy
2006-08-07 13:56:53 UTC
Da! da! et sinon qu' es ce qu' on Win si on trouve ?
sofinco
2006-08-07 13:10:06 UTC
n'écoute pas a darwin c'est 1 fou nous sommes a 2006


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